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  • Photo du rédacteurMarion

Que de larmes en quittant notre maison...

Cette photo en dit long. Merci à notre grande Anne de l'avoir prise.



Jeudi 14 octobre, 10h30. En larmes, épuisée par une semaine immensément éprouvante, dans notre salon vide où sont inscrits à jamais les souvenirs de notre famille, j'étreins Antoine à l'endroit même où je l'étreignais pour la première fois, au petit matin, après un accouchement intime et feutré, il y a 8 ans tout juste. Nous venons de terminer de vider la maison et d'y faire un dernier tour. Dans chaque pièce nous avons fait défiler nos souvenirs, beaucoup pleuré et remercié.


Depuis le verrouillage, samedi dernier, du container qui abrite nos souvenirs matériels, nous avons couru un vrai marathon. Ces derniers mois à débarrasser le superflu, vendre nos meubles et mettre de côté le précieux étaient intenses mais pourtant sans commune mesure avec cette dernière semaine passée à vider la maison de tout ce qui restait, du minimum syndical pour 6 personnes et 2 chats dont on n'imagine pas suffisamment le volume, à gérer les enfants tristes et qui tournaient en rond dans cette maison presque vide, résonnante, qui n'était déjà plus notre foyer... Nous avons supporté beaucoup de stress, de tension, et cru ne jamais y arriver. En chemin nous avons laissé quelques plumes, quelques kilos, et Claire s'est blessé le coccyx en tombant dans l'escalier. Pourtant, en 11 ans, elle en a vécu d'autres, des chutes. Mais c'est la première fois qu'elle se fait vraiment mal. Nous y voyons beaucoup de sens : le coccyx, c'est l'ancrage, le chakra racine... Une façon pour elle, certainement, d'exprimer son sentiment profond et douloureux de déracinement...


Revenons à jeudi... À 11h nous avons signé. Le moment était extrêmement touchant car au-delà de la vente de notre maison il s'est passé une véritable transmission d'une famille à une autre, de notre famille réunie (les enfants étaient présents) à ce jeune couple sensible à la belle énergie portée par cette maison, qui venait de nous annoncer qu'ils seraient bientôt trois à y être heureux et à écrire la suite de son histoire. Évidemment cela participe à notre émotion.


Dans l'après-midi, après un dernier tour dans Roubaix, nous avons pris notre envol. Pour ma part j'ai continué de pleurer jusqu'au soir. Libérant tout ce que je venais de vivre ces derniers jours et semaines.


Notre projet a beau être rêvé, longuement mûri et élaboré, quitter cette maison et Roubaix, ce que nous y avons construit depuis 11 ans et ceux qui ont enrichi ces années est déchirant et bousculant. Voilà quelque chose que je n'avais pas anticipé et tant mieux car cela m'aurait peut-être empêché de foncer, de regarder en avant. Aller au bout de ses rêves, changer de vie n'est pas facile. Cela implique décidément beaucoup de courage, de renoncements et de lâcher prise. Mais malgré le tsunami émotionnel qui m'emporte, je continue de croire que ça en vaut la peine.


Depuis jeudi et jusqu'à demain dimanche, nous descendons vers le Sud pour rejoindre Eagle. Tout doucement, en plusieurs étapes, car nous sommes trop fatigués pour faire la route d'une traite. Le cœur en transition, lui aussi, entre tristesse et joie.

Entre ancienne et nouvelle vie.

Entre une maison et un bateau.

Entre terre et mer.

Entre connu et inconnu.


Bon WE à tous !! ❤️😘



 

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